Bien lancé, la tête dans l'guidon comme on dit, Je suis dans mon dernier quart de vélo, les forces deviennent difficile à trouver, l'on me suit, de près je pense! À entendre les respirations haletantes et cliquetis de changements de vitesses.
Soudain je bascule, en l'espace de 30 secondes je me vois rétrogradé d'au moins 20 places.
La fatigue est venue gonfler un phénomène étrange, faut bien noter que dans l'effort, la lucidité vacille mais le moral est aux aguets prêt à transformer un petit rien en grosse plaie, mais là!..
'-j'ai vu passer le peloton du tour de France avec un arbitre corrompu en chef d'orchestre, encourageant ses petits préférés à coup de sifflets et de grands gestes '-restez groupés!!'
Ou bien sifflait-il l'inverse.. Seul contre tous.
Bref, tu parles d'un coup au moral.
En les voyant s'éloigner, dissimulé en plein milieu du groupe un numéro se redresse, et bien droit sur sa selle hurle à tous: -Putain mais écartez vous!!
Talentueux comédien ou simple paranoïa égocentrique..
Pas assez de jus pour remonter tout ça, je mouline et récupère pour la suite, qui je le sais pour l'avoir fait deux fois, est quasiment un trail.
Certainement pas au courant du relief à parcourir, j'entends un concurrent pousser avec une tristesse vainement contenue, alors que l'on se suit tous '-c'est par là?, c'est pas possible, c'est par là?
Pauvre, eh oui! Quand tu t'y attends pas c'est désagréable, ça énerve même.
C'est aussi pour ça que j'aime beaucoup ce triathlon, une fin peu conventionnelle, à vélo toujours taquiné par un petit vent en bord de mer,
Un paysage très agréable, une bonne ambiance, avec le commentaire au micro pendant la course.
Pour résumer, j'ai l'impression de bagarrer comme sur un super sprint en natation, des baffes et des claques en veux tu en voilà.., je ne suis pas à l'aise sur le vélo puis libéré en course à pied. 54/286 1h12min
