Pour faire concis je dirais que 'c'est compliqué' pour ce début 2011, pour me remettre dans le bain je commence cash avec un gros format.
Je ne m'étais encore jamais fais si mal, si longtemps!St cyr longue distance..
C'est à peu près à la mi-parcours vélo que le réflexe de ralentir me viens et dans un second temps le réflexe de 'grosse inquiétude quand à la suite'.
Nous sommes 250 à prendre le départ, pas de vent pas de houle, du soleil, le pied!
1900m avec sortie à mi-parcours, j'ai de bonnes sensations, à l'inverse de la baston des sprints en crawl polo, ici le départ est beaucoup moins musclé, ce qui ne n'empêche pas de ramasser quelques baffes derrière la tête sur les premiers mètres, mais ensuite quel bonheur de profiter d'espace pour se focaliser sur la technique.
Et pour ce faire à peine chaud une petite montée de 10 à 15% sur 3km..je parlais d'économie, heu..oui, mais.. cinquante kilomètres plus tard après avoir suivi un groupe qui roulait bien, debout sur les pédales je me rends compte qu'il est trop tard, manque de jus "-merde, j'ai trop forcé".
Je remarque que le rythme général s'est bien calmé, baisse de régime commune, je pense aux habitués du'long' qui doivent être en train de revenir en force, on me reprends quelques places, rien d'alarmant, arrivé au parc à vélo, transition avec enfilage de chaussettes, faut pas faire le con, y'a encore 21km à pied et pas envie de finir avec les pieds en sang.
L'on est encouragés par les spectateurs venus assez nombreux, et entre nous, participants.. Il en faudra des encouragements pour cette dernière discipline!
Trois boucles comportant 3 bosses, à raison de 7km la boucle, sachant que la fameuse troisième bosse (celle qui surplombe la voie ferrée) est certes courte..
C'est donc au 14ème kilomètre que le béton prise rapide qui me circulait dans les cuisseaux fera son effet, lourd, raide et douloureux bien sûr, ce serait trop facile!
Je ne suis pas seul dans cette détresse, ça grimace, ça s'arrête, ça jure, '-allez', le mec parle à ses jambes!
Troisième tour, les encouragements n'existent plus, trop concentrés à ne rien lâcher, le moindre écart ou trouble de moral peut faire vaciller le peu de force qui reste, terminer en marchant serai trop long, si j'abandonne, j'abandonne à l'arrivée, le cerveau n'est plus très irrigué, l'on se demande ce qui le reste d'ailleurs, "maintiens le cap"
Je ralenti juste ce qu'il faut, une chance que j'ai bien géré l'alimentation depuis le début!
Quel soulagement de voir se rapprocher le portique d'arrivée!
4H56 60/250
Voilà, j'ai maintenant une petite idée de ce que peuvent ressentir les grands malades qui s'arrachent sur des Ironmans!
